30 juin 2020
En appui à la lettre ouverte « La jeunesse québécoise déterminée à rebâtir l’avenir » publiée aujourd’hui dans La Presse+, Me Mylène Lemieux, présidente du JBM, souligne que « Le JBM est fier d’unir sa voix à celles d’associations représentant la jeunesse à travers le Québec afin de clamer haut et fort la place centrale que doivent occuper les jeunes dans l’élaboration de solutions pour la relance du Québec. Les jeunes avocates et avocats souhaitent d’ailleurs faire partie de la solution pour une justice transformée et plus accessible et contribuer à la modernisation du système de justice qui bat actuellement son plein. De plus, dans le contexte actuel, le JBM continuera d’observer attentivement la situation de l’emploi chez les jeunes avocats du Québec et poursuivra ses efforts afin de soutenir et d’outiller ses membres pour améliorer leur bien-être psychologique ainsi que de favoriser l’ouverture et le dialogue sur ces enjeux importants. »
Les jeunes de 18 à 35 sont peut-être moins à risque d’être victimes de complications s’ils contractent la COVID-19, mais force est de constater qu’ils sont aussi directement concernés par les conséquences collatérales de la pandémie.
Selon Statistique Canada, entre les mois de février et mai, 50,9 % des 15-34 ans ont perdu leur emploi. Les deux tiers des jeunes Canadiens ont déclaré que leur santé mentale s’était détériorée depuis le début de la pandémie et 67 % de la communauté étudiante postsecondaires affirmaient être préoccupés par le manque de perspectives d’emploi à court terme. Par ailleurs, ce portrait général est encore plus sombre pour les jeunes issus de la diversité qui font déjà face à des barrières systémiques dans toutes les sphères de leur vie.
Les défis sont complexes et d’envergure, mais aussi porteurs d’opportunités pour rebâtir un avenir qui soit plus inclusif, plus équitable et plus vert.
Pour y parvenir, il est essentiel que les jeunes soient activement impliqués dans l’élaboration des solutions et qu’ils occupent une place plus importante au sein des différentes instances décisionnelles afin de former une relève compétente et engagée. Cela passe notamment par la création de perspectives d’emploi intéressantes, l’amélioration des conditions de travail ainsi que par l’interdiction du recours aux clauses de disparité de traitement qui ciblent directement les jeunes travailleuses et travailleurs dans le but de diminuer les coûts de la main-d’oeuvre.
Il est également impératif que les mesures mises de l’avant soient réfléchies diligemment dans une perspective de long terme, tant sur les plans économique qu’environnemental.
À cet égard, les travaux d’infrastructures doivent se faire en concordance avec une transition écologique de notre économie. Il faut saisir la relance économique comme une occasion incroyable pour développer des technologies renouvelables, repenser nos systèmes de transport en commun et réduire notre dépendance aux énergies fossiles. Le poids de la crise climatique repose sur nos épaules et manquer ce virage pourrait avoir des conséquences douloureuses pour notre avenir, celui de nos enfants et des générations futures.
La crise a également brossé le portrait d’un système de santé malade, particulièrement dans les soins que nous offrons à nos aînés. Si nous voulons nous assurer que toutes les générations puissent bénéficier de traitements appropriés, nous devons nous interroger sur le financement à plus long terme du système de santé afin d’en assurer la pérennité. Pour ce faire, nous croyons que l’augmentation des transferts fédéraux en santé et le financement de la recherche sont des pistes de solutions intéressantes.
L’après COVID-19 sera différent de ce que nous avons connu jusqu’à maintenant. Alors pourquoi ne pas profiter de cette transition pour favoriser un dialogue intergénérationnel aussi riche que fécond, ainsi que pour repenser et améliorer collectivement nos modes de fonctionnement, nos modes de vie? Il est là, le véritable gain de la relance.
*Lettre de Président de Force Jeunesse, et 19 autres signataires (dont le JBM).